Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, serait actuellement en négociations avec les sommets de l’état pour décider d’abaisser ce taux au plus bas depuis sa création en 1818.
Le placement préféré des français avait déjà vu son rendement atteindre un niveau historiquement bas à 0,75% en août dernier mais il se pourrait qu’il baisse encore au 1er août 2016, atteignant les 0,5% comme le recommande depuis plusieurs mois la Banque de France. En effet, ce taux est censé être fixé par le gouvernement en fonction du niveau d’augmentation des prix dans le pays (0.2% sur un an en juin dernier) auquel on ajoute 0.25point. Mais il est maintenu volontairement plus haut au profit du pouvoir d’achat des français.
Cependant, rémunérer les épargnants sans prendre en compte l’inflation coûte de l’argent aux banques, qui sont donc moins à même d’investir dans l’économie. L’argent investi dans le livret A empêche en outre la construction de logements sociaux auquel il devrait être dédié : la Banque de France estime à 5000 le nombre de logements non construits à cause des taux trop élevés.
Cette décision a donc pour but de relancer l’économie et a une visée sociale, malgré une apparente entrave au pouvoir d’achat des français. La plupart d’entre eux ont moins de 1500 euros sur leur livret : d’une dizaine d’euros, le rendement annuel du placement ne représenterait au plus que 5 euros environ… Cette différence vaut-elle le coup de freiner l’activité des banques et des bailleurs sociaux ? Ce choix revient désormais au gouverneur de la banque de France. Christian Noyer, occupant le poste en août 2015, avait décidé de préserver en partie le pouvoir d’achat des français en abaissant le taux du livret A de 1% à 0,75%.
Exonéré de toute imposition fiscale et très simple de fonctionnement, le livret A se veut comme la solution d’épargne ouverte à tous. Majeurs, mineurs, salariés, indépendants, retraités… Tant qu’elle est souscrite au nom d’un particulier. Les dépôts et retraits s’y effectuent lorsque vous le souhaitez et sans obligation de régularité. Son plafond réhaussé à 22 950€ au 1er janvier 2013 (contre 15 300€ avant 2012) et à 76 500€ pour les associations en fait une opportunité d’épargne intéressante à ceux qui veulent épargner sans contraintes.
Pour un rendement plus intéressant, tournez-vous vers le PEL qui rapporte 1,5%. D’une durée de 4 à 10 ans, il vous contraindra à ne pas retirer pendant 2 ans sous peine de voir son rendement aligné sur celui du Compte épargne logement (0,5% sans prime d’état). Vous serez également tenus d’effectuer des versements réguliers au mois, au trimestre ou à l’année.
Autre alternative, les livrets fiscalisés. Leurs taux gonflés les premiers mois permettent d’améliorer leur rendement. Leurs intérêts étant fiscalisés et soumis aux prélèvements sociaux, ils sont à utiliser pour un placement opportuniste et à court terme.
Enfin, pour les projets à long terme, l’assurance vie reste un incontournable pour faire fructifier votre argent avec des intérêts plus intéressants qu’un livret A (2,30% en moyenne en 2015). L’argent reste disponible à tout moment et la fiscalité qui pèse sur les retraits diminue au fil des ans, pour n’atteindre que 7,5% après 8 ans.
L’alternative la plus similaire au livret A serait donc le PEL, qui tend à devenir le nouveau placement préféré des français (encours de 340 milliards contre 355,9 milliards pour le livret A au 31 décembre 2015). Choisissez votre solution épargne en fonction de vos projets et vos besoins, mais dépêchez-vous ! Les taux de rendement baissent chaque année et fixeront le rendement de votre PEL jusqu’à son terme. Alors soyez malin et profitez-en dès maintenant car au vu de la conjoncture actuelle, les taux n’ont jamais été aussi bas.
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