L’assurance-vie est le placement préféré des français ! Une collecte qui explose et une fiscalité hors du commun ! Elle offre de nombreux avantages et parmi ceux-là, le fonds en euros, qui affiche, tout de même mais péniblement 2,3% de rendement. Or, son véritable atout se trouve à la fois dans sa performance qui n’en reste pas moins élevé pour des capitaux garantis. A ce propos, les capitaux sont-ils vraiment toujours garantis ? Faut-il s’alarmer sur la pérennité des fonds euros et notamment du capital garanti ?
Si beaucoup ont tiré la sonnette d’alarme assez tôt sur l’assurance-vie, il n’en convient pas moins d’étudier aujourd’hui le sujet en vue des nouvelles réformes. Les assurances-vie servent toujours un taux aussi élevé pour des capitaux dits garantis, ce qui induit qu’elles puisent dans leurs réserves. Autrement dit, le taux de rendement des fonds en euros va évoluer en diminuant.
L’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) et le Haut Conseil de stabilité Financière (HCSF) ont souligné à plusieurs reprises que les rendements servis par le fonds en euros étaient trop élevés à la vue des taux d’intérêts historiquement bas. En effet, le rendement moyen servi par les fonds euros pour l’année 2015 n’a ainsi légèrement baissé que de 0,25 points.
C’est dans ce contexte que le HCSF s’est vu confier des pouvoirs étendus. Cette instance pourrait ainsi exiger un renforcement des réserves constituées par les assureurs afin de lisser les rendements servis aux épargnants. De cette façon, servir des rendements importants aux assurés serait dès lors plus compliqué.
Par ailleurs, le HCSF peut également prendre des mesures conservatoires, à titre préventif, visant à « suspendre, retarder ou même limiter » pour « tout ou une partie du portefeuille », le paiement des valeurs de rachat et même la faculté d’arbitrages de certains contrats.
Il est donc inévitable que la rémunération des fonds euros d’assurance-vie va fortement diminuer et ce jusqu’à peut être 1,95%. Les taux d’intérêts étant toujours bas et le taux de l’obligation allemande à 10 ans est désormais négatif.
Cette année, la collecte nette sur le fonds euros affiche un peu plus de 9,5 milliards d’euros. Ces fonds sont investis, pour la plupart, sur des obligations ne rapportant quasiment plus rien. Cette collecte actuelle peut donc potentiellement entraîner des pertes futures pour les assureurs. Obtenir du rendement après avoir enlevé les frais de gestion nécessite une performance soutenue des assureurs.
Or, ceci apparait compliqué dans le contexte actuel des taux bas. Si les assureurs ne parviennent pas à maintenir une bonne performance des fonds euros, il serait possible que ces capitaux se voient « garantis » sous réserve de la réalisation effective d’une bonne performance car les frais de gestion sont toujours présents. C’est pourquoi, si cette performance n’est pas supérieure aux frais de gestion, elle peut entrainer à terme une perte en capital, et il est bien question ici des capitaux investis en fonds euros ! Il faudrait donc ne pas abuser de la dénomination de « capital garanti » concernant les fonds en euros.
De nombreux assureurs ont déjà pris le parti de refuser des versements bien trop importants sur les fonds en euros, ou conseillent au moins d’en diversifier une partie en unités de compte.
Dans cette optique, il est préférable de se faire accompagner par un conseiller indépendant en gestion de patrimoine, afin d’être orienté et conseillé dans le choix de l’assureur, en vue du fonds en euros, mais également des unités de compte. Le choix des unités de compte nécessite l’aide d’un professionnel. De même, les arbitrages à réaliser afin d’augmenter les performances de votre investissement nécessite un accompagnement personnalisé dans la durée, n’hésitez dès lors pas à me contacter pour toutes question sur un placement en assurance-vie.
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