Le 23 juin 2016 marque une date historique, la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Ce Brexit a provoqué un séisme mondial, qui n’engage pas uniquement l’avenir du Royaume-Uni, mais aussi celui des autres membres de l’Union Européenne. Selon une étude réalisée par le cabinet Euler Hermes, la France figure dans le top 6 des pays les plus touchés par ce référendum. Comment ce vote va-t-il secouer et modifier les comportements du marché immobilier français ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres. Certains professionnels du secteur parlent de conséquences limitées, d’autres voient déjà venir de fortes menaces notamment l’exode des Britanniques vivant en France.
Les expatriés accusent le coup. Ils sont 300 000 français à vivre au Royaume-Uni et 400 000 anglais à vivre en France. Les conditions de résidence des Français au Royaume-Uni restent à ce jour, incertaines. Pourront-ils y rester en cas de perte d’emploi ? Du côté de la France, Roger Haigh, responsable de la délégation franco-britannique de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Dordogne estime que 15 % des ventes immobilières seront en mode ‘stand-by’ pour quelques temps. 2016 avait pourtant bien commencé pour les agents immobiliers.
Si la livre sterling continue de reculer, les professionnels craignent l’exode des Britanniques francophones vers le Royaume-Uni, par manque de moyens. Ils pourraient envisager la revente de leur bien. Pour info, l’acquisition de bien immobilier par des Britanniques avait augmenté de 44 % en 2015.
L’économiste, Véronique Riches Flores, souligne qu’on devrait s’attendre à des baisses de prix dans les villes où l’on dénombre une forte présence britannique, comme Paris, la Normandie, le Périgord, la Savoie et le Limousin.
Avec la baisse brutale de la livre sterling, les vacances du touriste britannique lui coûtera plus chères. Cela pourrait affecter la demande pour les locations saisonnières.
Les britanniques propriétaires d’un bien immobilier en France payaient jusqu’à maintenant une taxe de 19 % sur les plus-values immobilières et 20 % sur les revenus locatifs. Cette taxe accusera une hausse et passera désormais à 33 % pour chacune. Beaucoup patienteront avant d’investir.
Est-il encore trop tôt pour évaluer les conséquences de ce divorce sur le secteur immobilier français ? Malin celui qui saura être patient et laisser passer le choc.
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