Que tirer donc de ce plan d’investissements de 50 milliards d’euros annoncés par le gouvernement ? A l’heure des débats, la tendance est de se focaliser sur les moyens à employer afin de parvenir à réunir une telle somme. 50 milliards : c’est ce que prévoit pourtant ce plan qui cherche à restaurer la compétitivité, en passant notamment par l’investissement dit « immatériel » (la formation, etc). Les économies budgétaires ont également pour objectif la modernisation des infrastructures, mais d’importantes interrogations subsistent quant à l’élaboration d’un plan de financement et quant son impact éventuel sur la dette publique.
Le plan d’investissement annonce une distribution qui se divise en six parts : 15 milliards d’euros pour la transition écologique, dont 4 milliards pour « diviser par deux le nombre de passoires thermiques ». 15 milliards seront ensuite mobilisés pour la formation des jeunes les moins qualifiés. Il y aura ensuite quatre enveloppes de 5 milliards consacrées chacune à la transformation agricole, à la santé, aux transports et finalement, à la modernisation de l’action publique. Les enveloppes seront distribuées de manière progressive, par tranches, de 2018 à 2022.
L’ambiguïté demeure cependant quand on essaie d’identifier ces dispositifs en tant que nouvelles mesures réelles ou refonte d’anciens dispositifs. Le programme d’investissement d’avenir (PIA) vient particulièrement en tête. Introduit en 2010, pour un coût de 35 milliards d’euros, le programme a subi subséquemment une relance de 12 milliards en 2014 et un nouvel engagement de 10 milliards en 2017. On parle ici d’un engagement de 47 milliards dont 15 milliards ont déjà été décaissés. Vu les sommes concernées, bon nombre d’analystes s’interrogent, si effectivement, ce nouveau plan concerne véritablement l’introduction de financements supplémentaires qui influenceront les dépenses et la dette de l’état. Si l’ingénierie financière apparaît comme un élément clé d’un tel plan, on a pour le moment une vision très floue de ses contours. Tâche difficile quand considère que les sources de financement sont très variables. Il y a les crédits non consommables et autres subventions, mais également les différentes formes de prêts et les prises de participation. A cela s’ajoute le fait que, le gouvernement souhaite clairement profiter des taux d’intérêt bas. C’est sans compter la remontée des taux qui se profile à l’horizon sous l’impulsion de la politique monétaire américaine. Un certain flou demeure là encore et le gouvernement reste très évasif. Dans l’intérêt de l’économie de notre pays, espérons en savoir plus dans les prochaines semaines.
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